5 Janvier 2015
A Donzières, bourgade du Morvan, Michel le libraire fait venir un écrivain et lui concocte un petit programme qui doit l'occuper un certain temps : dédicaces, rencontres, ateliers d'écriture...Sitôt l'écrivain arrivé, le décor est planté. Il pleut ! Il n'y a pas âme qui vive dans le hall de la gare. D'ailleurs, l'écrivain se retrouve seul dans la gare à attendre Michel et sa Kangoo.
Une fois récupéré par Michel et installé dans l'hôtel du village, l'écrivain se rend vite compte que l'atmosphère est quelque peu étrange et lourde.
En effet, Commodore, un vieil homme qui n'a fait qu'amasser de l'argent sans en dépenser a disparu. Commodore vivait dans les bois, sans famille. Il louait une fermette voisine à un jeune couple originaire des pays de l'est. L'ambiance est pesante. Car ici, tout ce qui n'est pas couleur locale est suspicieux ; d'autant plus suspicieux que lesdits étrangers vivent principalement des subsides de l'état et qu'Aurélik le jeune voisin a été retrouvé avec une liasse de billets.....
Il n'en faut pas plus pour que chacun y aille de son petit commentaire, s'agace, soit sur la défensive dès lors que l'écrivain tente d'en savoir plus, tente de faire connaissance avec la compagne d'Aurélik. Car pour les locaux, le coupable désigné ne peut être que le vrai coupable.
L'écrivain cherche à en savoir plus mais les langues ne se délient pas facilement dans cette région.
Mon avis :
J'ai bien aimé l'atmosphère de ce village. Le temps est raccord avec l'ambiance, avec le caractère des personnages. Il pleut, il y a du brouillard, les personnages sont bruts de décoffrage voire bruts tout court. On peine, on rame avec l'écrivain qui a du mal à se faire entendre et à se faire comprendre. La résolution de l'énigme arrive tout aussi brutalement alors même que l'on ne s'y attendait pas. L'écrivain reste sur sa ligne de conduite, jusqu'au bout.