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Lectures et critiques

Une ribambelle

Terminus radieux - Antoine Volodine

Terminus radieux - Antoine Volodine

Entre steppe et taïga, le nucléaire a fait des dégâts. Mémé Oudgoul est la liquidatrice qui contrairement à ses congénères n'a pas été tuée à petit feu par les radiations mais au contraire rendue immortelle. C'est elle qui gère ce no man's land et surtout le puits profond de deux kilomètres au bout duquel se trouve la pile. Alors Mémé Oudgoul balance aux entrailles de la terre la moissonneuse-batteuse, les animaux morts, des hommes, le canapé irradié.....Elle est en charge du kolkhoze Terminus Radieux et du sovkhoze Etoile rouge pour lequel elle avait initialement postulé.
Puis il y a Vassilissa, Ilouchenko et Kronauer anciens soldats de l'Orbise, en errance après avoir liquidé leur chef. Arrivés eux aussi au milieu de nulle part mais avant la taïga, ils cherchent à boire à manger au milieu de ce qui a été irradié et fuit. Il y a bien un train qui s'est arrêté mais il ne semble pas vouloir en repartir et puis les quelques soldats qui sont dans ce train n'inspirent pas assez confiance pour aller les aborder. Kronauer décide donc de partir seul à la recherche d'eau et d'un peu de nourriture après avoir vu un feu s'élever dans le ciel. Il s'est dit qu'à hauteur du feu il trouvera bien un village. Après avoir traversé la taïga, le voilà arrivé bien péniblement à Terminus radieux où règne en maître local, Solovieï.

Kronauer découvrira les filles de Solovieï, Mémé Oudgoul, le fameux puits et tout le reste.....

 

Tout ce qui fait l'étrangeté de ce roman perçue de façon minimaliste au début du récit prend là toute sa place, son ampleur. Ne cherchez pas la mortalité, la temporalité et la logique ; elles ne font pas partie de ce que vit Kronauer et les autres. L'étrangeté, la saleté, la dureté du paysage, le silence ambiant, la rigueur du temps sont eux bien présents. Quant à savoir s'ils sont bel et bien vivants ou bel et bien morts, je répondrai ni l'un ni l'autre.

 

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Mon avis : je ne m'attendais pas à un tel sujet qui m'a rappelé dès le début, le roman de Iouri Bouïda que j'ai lu il y a peu de temps : "le train zéro". Avec une histoire de train qui s'arrête, qui ne semble pas savoir où il va, qui ne redémarre pas et dont on ne sait pas trop qui il transporte. J'ai donc eu une impression de redite même si cette histoire de train n'est pas l'essentiel du récit d'Antoine Volodine.
Je ne peux pas dire que j'ai été enthousiasmée par "Terminus radieux" que j'ai trouvé trop long pour un tel sujet (615 pages) peut-être parce qu'un tel sujet de fiction n'a pas ma préférence.

 

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La révolution marquait des points sur tous les fronts et on observait une montée des luttes. La Deuxième Union soviétique s'étendait à présent sur la majeure partie du globe. Il y avait encore sur quelques continents éloignés des poches remplies de capitalistes agressifs, et, évidemment ne pouvait nier que les catastrophes du nucléaire civil avaient rendu problématique la survie de la population mondiale, mais, ne serait-ce que sur le plan militaire la situation s'améliorait..

La nuit est longue. En quelques minutes Samiya Schmidt prend sa forme de furie. Puis elle échappe à toute norme. Elle se couvre d'écailles très dures. Elle donne des coups terribles. ELle se déplace à une vitesse invraisemblable. Elle n'a plus de sang , ou plutôt elle n'a plus ni sang ni absence de sang.

Voici de quoi accompagner une lecture venue du grand nord pour un bison.

Voici de quoi accompagner une lecture venue du grand nord pour un bison.

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S
On m'a dit le plus grand bien de Volodine, du coup tu me refroidis sérieusement...
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U
Ah zut ! Honnêtement il ressemblait trop à celui que j'avais déjà lu de Iouri Bouïda et puis il aurait pu l'écourter. Lis-le, j'aimerais bien ton avis car je ne vois pas grand-monde qui l'ait lu.
F
Bonjour, <br /> <br /> J'ai beaucoup aimé Terminus Radieux et l'univers crée par Antoine Volodine, même s'il est très noir, et je comprends d'ailleurs qu'on puisse ne pas aimer. Mais je m'étonne que ce roman n'ait pas fait davantage parler de lui sur la blogosphère... Dommage. Si cela vous intéresse, vous pouvez trouver mon billet sur : https://lelivredapres.wordpress.com/2014/12/04/terminus-radieux-antoine-volodine/<br /> Bonne journée !
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U
J'étais aussi très étonnée de ne pas le trouver. En allant poster mon message sur le site du challenge 1%, après avoir éclusé les trois quarts des livres lus par les blogueuses, je n'ai pas trouvé celui-ci. Je ne suis pas allée au bout de la liste des livres mais de ce que j'ai parcouru, je ne l'ai pas vu !
L
615 pages quand même... Pourtant, malgré tes réticences, tu m'as donné presque envie. Justement pour son atmosphère étrange et surtout pour sa taïga !
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U
Les personnages sont très atypiques, très bizarres mais parce qu'ils vont avec l'ambiance. J'ai d'avantage préféré les personnages à la longueur de l'histoire.
M
Une histoire pour le moins étonnante mais qui ne me tente pas vraiment ! Et puis 615 pages...
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U
Je comprends tout à fait que ça ne te tente pas. C'est tout de même très étrange comme atmosphère (et encore je n'ai pas tout dit....) et comme tu dis, ça fait beaucoup de pages pour un tel sujet.
A
Alors cette bière Taïga, elle est comment ?
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U
Je ne l'ai pas goûtée mais il semble qu'on la trouve au Quebec et j'ai d'ailleurs trouvé une recette de boeuf avec de la bière Taïga. ELle semble vraiment faite pour les nordistes :-)<br /> http://www.vitalipre.com/recette1.html<br /> Je préfère les blanches.