5 Avril 2015
Antoine grandit dans une famille où l'amour maternel est plus que discret. Je le qualifierais de distant voire inexistant. Sa mère finit par partir le jour où un drame arrive à l'une des soeurs d'Antoine. Heureusement, son père est là, présent, réconfortant pour ses enfants.
C'est au tour d'Antoine de fonder une famille. Il rencontre Nathalie qui d'un point de vue de l'amour maternel est calquée sur sa belle-mère. Antoine assure et assume donc l'éducation de ses deux enfants Joséphine et Léon sur lesquels il veille et qu'il protège puisqu'à l'instar de la mère d'Antoine, celle de Joséphine et de Léon quitte aussi la maison.
Puis un jour, un acte terrible est commis.
Antoine fuit.
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Mon avis : un gros coup de coeur pour ce livre que j'ai dévoré en deux soirs (enfin, j'avais laissé quelques pages à me mettre sous la dent pour le troisième jour). De l'émotion à la clé.
J'ai beaucoup aimé Antoine enfant qui souffre du départ de sa mère et qui joue le protecteur envers sa soeur puis plus tard envers ses enfants. Alors même qu'il est blessé du départ de son épouse tout comme il fut blessé du départ de sa mère, il prend son rôle de père, de frère à coeur.
Je n'ai pas eu de compassion, d'affection pour les deux femmes de sa vie (sa mère et sa femme).
Tout cela a été si bien conduit que je n'ai même pas réussi à lui en vouloir du geste violent qu'il a commis envers son enfant. Pour moi, ce n'était pas ce qui primait du récit. Son dévouement, son effacement aussi ont pris le dessus.
J'avoue que j'ai eu du mal avec l'attitude des deux enfants par la suite qui semblent bien vite oublier ce que fut leur passé et qui semblent mettre un torchon dessus. A leur drame s'ajoute aussi le fait de devoir renouer avec une mère qui les a reniés.
Les tiers que sont le beau-père et la tante sont finalement le moyen de faire une passerelle pour les extirper de ce qu'ils vivent et les conduire vers un futur sans trop de dommages on l'espère. Même si le pardon n'est pas à la clé, la compréhension du geste par les enfants dont le caractère répréhensible n'est à imputer qu'aux adultes (sans son acceptation bien sûr) reste salvatrice pour avancer.