Lectures et critiques
14 Février 2015
Nouvelles aventures pour Yeruldelgger. On retrouve notre héros qui n'a guère changé de caractère. Il ne baigne toujours pas dans la diplomatie et est bien souvent expéditif.
Tandis qu'Oyun sa collègue s'attelle à trouver comment un homme a pu mourir coincé entre un yack et un cheval -les trois étant congelés dans les plaines- notre héros chercher à trouver une explication à la mort d'une prostituée mais il a à peine le temps de réfléchir qu'il se retrouve être le suspect numéro 1, vidéo à l'appui. Cela s'annonce mal pour lui...Quant à Oyun, elle s'agace de le voir s'éloigner de l'enquête qu'elle est censée mener.
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J'ai un avis partagé sur ce roman :
J'ai aimé le dynamisme, la rapidité avec laquelle les événements s'enchaînent et j'ai apprécié la lecture.
J'ai été ravie de retrouver certains des personnages du premier roman qui nous a fait connaître Yeruldelgger. Le fait de mettre un bémol sur certains des personnages secondaires par rapport au premier roman était plutôt bienvenu car je n'aurais pas voulu les retrouver tous ; cela a permis d'éviter un copier-coller de l'ambiance première. Cependant je déplore que Yeruldelgger ait été moins présent dans le livre cette fois-ci. Je l'ai trouvé trop en retrait et j'aurais aimé qu'il tienne la barque. J'ai eu l'impression qu'il m'avait laissée sur le carreau avec Oyun.
J'ai trouvé l'explication de l'énigme très alambiquée avec beaucoup de ramifications (françaises, russes .....) et à la toute fin du roman j'avais du mal à m'accrocher et à aller au bout de l'histoire.
Je n'ai pas non plus apprécié les titres de chaque chapitre : au début, je ne comprenais pas pourquoi il y avait des pointillés puis quelques mots suivis d'un point. J'ai réalisé assez rapidement que le titre donné à chaque chapitre correspond aux derniers mots dudit chapitre. Je n'en ai pas vu l'intérêt et j'ai fini par ne plus les lire.
Pour rester dans les détails, j'ai déploré le fait que deux des personnages français (le flic de la ferrovière surtout et dans un moindre degré Soulniz) parlent de la même façon que Yeruldelgger. Alors qu'Oyun a sa façon de parler et d'être, là, les trois hommes avaient le même genre de discours, utilisaient les mêmes mots (tout comme les policiers de la BAC au passage).
Enfin j'ai trouvé qu'il y avait trop d'intervenants "policiers" dans cette histoire : la police, les affaires spéciales, l'agence nationale de sécurité, l'armée, les services secrets, la BAC, les flics de la ferrovière. Cela faisait vraiment trop. J'ai cru que l'auteur voulait les caser tous.
Un grand merci à Babelio et aux Editions Albin Michel pour ce second volet des aventures de Yeruldelgger