Lectures et critiques
18 Octobre 2015
Dong-sik est pianiste et enseigne la musique à des jeunes filles qui travaillent dans une usine. Lorsque l'une des ouvrières lui envoie une missive dans laquelle elle lui témoigne son amour, ce professeur très vertueux va signaler le comportement de cette jeune fille.
Dong-sik est marié, a deux enfants et il décide d'agrandir sa maison. Il donne des cours particuliers de piano pour gagner d'avantage d'argent et une des ouvrières devient son élève. Elle lui présente alors Myeong-sook, une jeune fille qui a l'air d'être simplette afin qu'elle soit employée comme servante pour venir en aide à l'épouse de Dong-sik enceinte de leur troisième enfant. Mais cette servante va se révéler diabolique à l'égard de toute la famille.
Ambiance toute particulière à l'usine : communiste et très hiérarchisée ; les jeunes filles cessent le travail au coup de sifflet, sont visiblement logées sur place, bénéficient de cours de musique et la vertu et l'honnêteté sont mises en valeur même si cela nécessite de dénoncer sa voisine ou son voisin. Peu importe. Point de pardon, de discussion, d'empathie.
Un gros coup de coeur pour moi qui vient de découvrir le cinéma coréen. Quel film ! Je n'irai pas jusqu'à dire qu'Alfred Hitchcock peut aller se rhabiller étant donné que j'aime énormément ses films, mais ce film coréen réalisé en 1960 est une pure merveille pour qui aime être tourmenté. Le réalisateur joue habilement avec nos nerfs, manie très bien le suspense. Il nous met face à une servante complètement démoniaque, manipulatrice, perverse qui va causer la perte de la famille de Dong Sik. La fin est complètement inattendue.
Le petit garçon de la famille est un vrai trublion et joue merveilleusement bien.
Autre pays, autre ambiance, autres moeurs mais un vrai gros coup de coeur.
Je vous enjoins vivement à le regarder.