Lectures et critiques
4 Mai 2015
Nestor Camacho fonce à toute blinde à bord d'un bateau en direction d'un voilier qui réclame de l'assistance. Sur cette embarcation se trémoussaient joyeusement de jeunes nantis qui furent bloqués net dans leur gesticulations dès qu'ils virent tout en haut du mât, un homme qui avait l'air de se balancer ou tout au moins de ne pas être dans une situation confortable. La musculature de Nestor étant manifeste, son chef lui demanda de se hisser à 20 mètres du "sol" pour déloger l'intrus. Grâce à de puissants adducteurs et biceps, Nestor réussit à attrapper le gringalet pour le redescendre.
Mais cet homme sauvé n'était pas n'importe qui. C'était un immigré cubain. Et là...... tout se gâte. Car pour le cubain, le wet foot va s'appliquer et il y a donc peu de probabilité qu'il s'établisse aux Etats-Unis.
Nestor a fait son boulot de policier en obtempérant à un ordre donné mais quand il rentre chez lui, c'est la soupe à la grimace. Et pour cause : Nestor est cubain. Pour les siens arrivés à bord d'une embarcation au décours d'un périlleux voyage maritime, c'est la trahison ! Tout le monde s'y met. Même les voisins font la tête et le snobent. Il faut dire que les parents de Nestor vivent dans un quartier cubain et les exploits de Nestor ayant été diffusés à la télé, il est impossible d'étouffer l'événement.
Pour couronner le tout, Magdalena, la subliiiiiiiiiiime Magdalena plaque Nestor. Décidément, c'est la guigne.
Dans cette ville de Miami, polyglotte, cosmopolite, de nombreux personnages vont se croiser : un psychiatre du cru qui s'occupe de porno-dépendance ; Ghislaine, blanche colombe haïtienne bien élevée par un père universitaire ; John Smith, un bon blanc, journaliste sorti de Yale et une poignée de russes richissimes....
Tous ces personnages vont être liés à des affaires communes.
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J'ai beaucoup aimé ce roman qui est le premier livre que j'ai lu de cet auteur. C'est dynamique, très imagé, très cinématographique (on peut en faire un film, les dialogues et réparties sont là). Tom Wolfe a une drôle de façon d'écrire avec des voyelles écrites 10 fois de suite pour bien insister : subliiiiiiiiiiiiiiiiime ou alors les rires des uns et des autres dactylographiés "hunk, hunk, hunk". C'est parfois un peu "olé-olé" mais ça reste dans le ton du livre donc c'est très cohérent.
Un bon moment de lecture et en 2 jours j'avais bouclé les 820 pages.
Il ne pensait pourtant pas que les diplômés de l'université soient des êtres plus intelligents que les autres. Il connaissait par leur nom un certain nombre de débiles qui avaient une licence, de quoi publier un vrai Who'sWho des losers.